Synopsis:
Réalisé par Avec Jason Momoa, Jack Black, Sebastian Eugene HansenPays: Genres : Familial, Comédie, Aventure, Fantastique Durée : Année de production : |
2.5/10 |
[dropcap]M[/dropcap]ême si on est pas fan de Minecraft, on aurait pu au moins espérer un film divertissant, ou à défaut, un minimum cohérent. Mais non : pas une once d’amusement, pas un souffle d’émerveillement. Ce film est un naufrage artistique, un désert d’intérêt. Personnages vides, univers sans logique, intrigue incompréhensible… Un mélange de mocheté numérique et de design character si raté qu’on en vient à regretter les pixels des jeux des années 90.
Dans cet univers carré où la logique se plie à la loi du bloc, le réalisateur Jared Hess semble s’être fixé pour mission de casser tout sauf les clichés. Jason Momoa, en armure pixelisée, traîne sa tignasse et ses punchlines comme un aventurier paumé dans un monde sans direction artistique. L’histoire ? Une ado rebelle doit sauver l’Overworld… ou peut-être est-ce l’Overworld qui sauve l’ado ? Peu importe. On est là pour les creepers et les blagues sur le charbon. Et même ça, c’est raté.
Le film tente de naviguer entre aventure initiatique et comédie absurde. Il échoue dans les deux. On enchaîne les scènes d’action mollassonnes, les gags qui tombent plus à plat qu’un creeper désamorcé, et des personnages secondaires aussi creux qu’un biome désertique.
S’il faut lui reconnaître un mérite, c’est peut-être sa fidélité à l’esprit du jeu : aucune explication, aucune narration structurée, et un sentiment persistant d’errance dans un monde vide, où l’on espère que quelque chose d’intéressant va finir par arriver.
L’humour, lui, oscille entre le gnangnan gênant pour enfants et la mauvaise blague assumé pour ados, surjoué à l’extrême par Momoa, qui se prend un oursin dans le derrière et Jack Black, qui semble en procès avec Gillette, dans une surchauffe permanente de blagues méta, clins d’œil forcés aux réseaux sociaux et autres vannes réservées aux fans hardcore du jeu.
Et que dire du rythme ? En à peine 5 minutes, le film balance : personnage principal, fonctionnement du monde, méchants, enjeux… Tout y passe à une vitesse folle, sans le moindre soin. Résultat : un gloubi-boulga narratif indigeste.Pas de background, pas de développement, pas d’intérêt. Un avatar aussi vide que son skin.
Bref, ce qui aurait pu être un film pour toute une génération de joueurs devient un calvaire générationnel pour les accompagnateurs, une épreuve de patience pour les parents, et un non-sens cinématographique pour les cinéphiles.