Angel-A (2005)

Ange ou Démon

Angel-A

Réalisé par Luc Besson

Avec Jamel Debbouze, Rie Rasmussen, Gilbert Melki
Pays:  France
Genres : Comédie, Drame, Fantastique, Romance
Durée : 1 h 30 min
Année de production : 2005
6.5/10

Loin de Arthur et les minimoys, ou du cinquième élément, Luc Besson revient avec un cinéma plus traditionnel qui me fait penser aux films de ses débuts (que je n’ai pas tous vus d’ailleurs). Angel-a (jolie titre en passant) est filmé(e) entièrement en noir et blanc (y a une raison?) et raconte l’histoire d’un homme qui va apprendre à s’aimer.

Jamel Debbouze et Rie Rasmussen, sont les deux seuls acteurs qui supporteront le film. Et ce n’est pas une mince affaire. Il y a quelques apparitions de temps en temps, mais c’est essentiellement ces deux acteurs qui mèneront l’histoire dans un Paris méconnaissable et vide. Les acteurs sont très irrégulier sur leur jeu, et arrive quand même au final à émouvoir le spectateur. En effet, Jamel et Rie parlent durant les 90 minutes du film sans aucune action extérieure, et arrive à interpeler le spectateur sans qu’il ne s’ennuie. Mais le gros points négatif du film est l’audition des dialogues des deux acteurs qui sont peu audibles à cause de la rapidité des mots, pour lui et un accent à couper au couteau qui nous font perdre un mot sur dix, pour elle. La réalisation très lente fait ressortir les traits de chacun des personnages et la photographie en noir & blanc est sublime.

Le sujet simple à la base peut vite se transformer en un sujet de philosophie et sur l’identité de soi. Tout individu (dont André dans le film) a une histoire propre, psychique et organique, complexe, multiple et changeante. Reste que chacun de nous, à défaut de posséder une identité sans failles et sans contradictions, construit son identité, sachant que cette identité est également constituée par le regard d’autrui. La conscience de soi participe également à cette construction de l’identité, mais qu’est ce qu’être soi-même ?

Une histoire de romance, avec une pincée de fantastique. C’est un beau conte pleins de défauts mais un appel aux sourires et à la réflexion.

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