Planète des singes (La) (2001)

La Planète des singes

Réalisé par Tim Burton

Avec Mark Wahlberg, Tim Roth, Helena Bonham Carter
Pays:  États-Unis
Genres : Science Fiction
Durée : 2 h 00 min
Année de production : 2001
7.75/10

Je ne sais pas pourquoi mais je prédis un petit débat derrière cette critique, ou alors l’indémodable « c’est d’la merde ». Et bien moi je l’aime bien ce Burton et je l’assume. Déjà j’aime toute la saga originale, la série et la préquelle sortie cette année, donc je vois pas pourquoi j’aimerai pas celui-là. Surtout que si on prend tout ce qui a été fait autour de l’adaptation de Pierre Boule, cet opus à plein de qualité. En effet, déjà gros point positif: les maquillages. C’est indéniable, c’est magnifiquement bien fait, c’est un long travail prodigieux de la part des maquilleurs, et par rapport aux originaux, y a pas photos, c’est encore meilleur (sur ce point!). D’ailleurs on pourra reprocher ça à la préquelle, vu que la version 2011 ne comporte que des CGI. Ici, coté effet spéciaux finalement, y en a pas tant que ça, ou alors c’est subtile, donc réussi.

Ensuite, ce que j’apprécie aussi c’est que finalement même en partant dans le futur, Mark Wahlberg se retrouve dans un monde peu évolué et sur une autre planète. On est pas dans une ville avec des voitures volantes comme Hollywood s’est bien le faire. Là on reste sur un environnement similaire à la série, voir aux anciens films. C’est sobre. L’histoire s’éloigne finalement de l’original, ce qui est finalement pas une mauvaise idée puisque cela évite les invraisemblances (ce qu’on a pu reprocher à la préquelle dernièrement).

Le scénario reste basique, malheureusement on est loin du twist final avec Charlton Heston (d’ailleurs qui fait un caméo en singe). Mais Burton nous pond une fin qui n’est pas nécessaire au film, mais qui pour moi apporte un gros apport sentimental au film. Cette question qui gravite autour de ces dernières minutes, que même Burton définira d’absurde et sans réponse est plaisant. On se retrouve dans un monde parallèle, Abraham Lincoln cèdera sa place à Thade, on sait pas pourquoi et c’est ce mystère sur lequel on reste que je trouve intéressant.

Parlons des personnages. Comme tous films de Burton, on y retrouve sa femme, Helena Bonham Carter, qui interprète Ari, un personnage sensiblement gentil comme Zira, la maman de César et femme de Cornélius dans la version 1968. Elle reste un élément important et attachant. Mark Wahlberg finalement a le bon rôle. Un humain se baladant dans cette foule de macaque, la tâche est pour lui la moins ardu. Ca reste un rôle sans grand sentiment, ni émotion, le personnage est loin d’être creusé. Ensuite vient le grand, le généralissime Général Thade interprété par Tim Roth. Mais quel personnage! Un des plus beau méchant de la saga et du 7ème art. Je serai une guenon, je jetterai mon dévolu sur lui. Non mais sans rire, ce regard qui perce tout ce qui fixe est troublant. On ne voit plus l’acteur sous le maquillage, mais un véritable singe menaçant et c’est aussi pour ce personnage que j’apprécie ce film (d’ailleurs pour info je recherche un buste à l’échelle 1:1). Ensuite y a Estella Warren, qui joue la potiche de service. Peu de dialogue, de belles courbes, c’est bon la blonde de service a apporté ce qu’il fallait au film. Elle sert plus d’accessoire, elle est belle et c’est dommage de ne plus la voir au cinéma. Puis y a Paul Giamatti, personnage qui lui aussi apporte une certaine personnalité sympathique à un singe. Et Michael Clarke Duncan qui fait du Michael Clarke Ducan. Enfin tous plein de singes, des races différentes, des personnalités bien retranscrites, de beaux maquillages, un monde que j’adhère.

Ce remake qui n’en ai pas un est une jolie rencontre entre un monument du cinéma de la science-fiction et un réalisateur talentueux qui change d’univers pour nous offrir un blockbuster efficace avec une excellente musique signée Danny Elfman.

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