No Pain, No Gain (2013)

No Pain No Gain

Réalisé par Michael Bay

Avec Mark Wahlberg, Dwayne Johnson, Anthony Mackie
Pays:  États-Unis
Genres : Action, Crime, Thriller
Durée : 2 h 10 min
Année de production : 2013
7.75/10

Mon petit Michael Bay change de registre en oubliant ses lots de TNT mais ne s’exclue pas de vouloir film un film pêchu, vif et dynamique. Le film s’inspire d’articles écrits dans le Miami New Times, et Bay est obligé de le repréciser au milieu du film que celui-ci est vrai tellement que cela semble absurde.

Mis en chantier depuis plus de 10 ans, le film a pris le temps de murir, et nous offre une histoire qui tient la route avec un groupe de trois bodybuilders voulant vivre le rêve Américain. Au début, j’ai eu du mal avec cet enchainement de voix off mais elle présente le contexte du film et finalement nous aide à nous plonger rapidement dans le monde de la gonflette.

Le réalisateur nous offre un film drôle et hyper bien shooté. J’ai jamais douté de sa capacité à rendre les images toutes sublimes, et ça depuis des années, mais là franchement niveau photographie et choix des plans c’est magnifique. Jouant un peu trop de la contre plongé, le film reste esthétiquement bien travaillé à défaut de se lancer dans des CGI complexes. Le rêve vécu par les héros du film, Michael Bay l’offre aussi à ses spectateurs. Il ne pourra pas s’empêcher cela dit de pomper dans ses propres influences comme certains plans de Miami, ville cher à son cœur, ou la scène de rotation de Bad Boys 2 qu’il reprendra chez le baron du porno.

Religion, bêtise humaine, influence hollywoodienne, les trois comparses vont nous offrir des scènes d’anthologies. Le genre de scène où on se dit: « Non, mais ils ne vont pas faire ça! ». J’ai pas mal bouffé de rire sur certaines scènes, que ce soit visuellement comme avec le gros Dwayne Johnson face à un cul en plastique dans un sex-shop qui va gifler, ou au niveau des dialogues comme lorsque Daniel propose de greffer le pouce du pied de Paul à la place du micro pénis de Adrian. Ca tombe sans qu’on s’y attende et c’est surprenant.

Tony Shalhoub, jouant un riche juif pas bien sympathique nous amuse et semble si réaliste. Le choix du rôle est brillant et n’aurait pas mieux collé avec un autre acteur. Mark Wahlberg qui n’a plus rien à prouver depuis des années, appuie de nouveau sa performance avec justesse. C’est un acteur talentueux, et on ça on ne peut pas le nier que ce soit dans la comédie, dans l’action ou dans le drame. Dwayne Johnson qu’on voit dans 12 films par an, va jouer les gros bras sans les utiliser. C’est son coté maladroit et imbécile, attaché à sa religion qui fait la force son personnage. Il en devient le plus drôle des personnages. Anthony Mackie le troisième larron moins connu va quand à lui bien compléter ce trio, enfin pas au niveau du Q.I. Ce qui m’a un poil gêné c’est cette image négative de la police qui est exposé. L’histoire de Victor qui est rejeté en bloc, sans même chercher à comprendre son drame, tout ça parce qu’il est Colombien et que son histoire est abracadabrante. Après je ne cherche pas à rendre réaliste le film, plus ce qu’il n’est, c’est juste qu’au final tout le monde est bête et méchant.

Le thème musical est magnifique. Elle donne une âme à cette parodique histoire, difficilement résumable au vu des multiples situations saugrenues qui s’enchainent.

Du bon Bay, qui reviendra aux sources dans une histoire de Bad Boys en quête d’argent, de testostérone et de Q.I, chose qui ne trouveront pas toujours.

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