Predestination (2014)

« – Quel était le premier, de l’œuf ou de la poule ? – Le coq. »

Prédestination

Réalisé par Michael Spierig, Peter Spierig

Avec Ethan Hawke, Sarah Snook, Noah Taylor
Pays:   Australie
Genres : Science Fiction, Thriller
Durée : 1 h 37 min
Année de production : 2014
4.5/10

Il ne faut vraiment pas être exigeant pour aimer ce film, digne d’un mauvais DTV. Adapté du roman Vous les zombies (ne vous fiez pas au titre) publié en 1959, le voyage dans le temps n’a jamais été aussi mal exploité.

Alors oui le film innove en nous dévoilant un scénario jamais vu et totalement WTF mais quand on analyse le tout c’est juste du grand n’importe quoi. C’est bien beau de vouloir faire un film avec une histoire inédite mais faudrait-il encore qu’il tienne la route. Prédestination usera du paradoxe temporel pour en faire un film totalement tordu et « capillotracté ». Une mère célibataire qui se révèlera être homme deviendra sa propre mère et son propre père ainsi que son propre amant et donc son propre enfant. Quoi qu’est-ce que j’ai écrit? Oui, oui l’idée est de faire « du tout en un ». Arrêtons donc de vouloir respecter les règles du voyage dans le temps vu qu’ici rien n’est plausible – sauf sur le papier. Alors même si la Science-fiction est là pour nous libérer du coté Newtonien qui nous anime, les boucles temporelles imbriquées sont prévisibles à force de vouloir créer une mise en scène mystérieuse. En plus quand ça cadre sur des pieds ou en évitant la tête on sent le truc arriver. Surtout quand on sait que le film dévoile très peu de personnages. L’ultime twist surprend, n’est pas évident à découvrir mais tant qu’à faire du n’importe quoi, allons-y gaiement.

Le long échange dans le bar en introduction est interminable. En effet, il prendra la moitié du film. Et même si il est là pour mettre en place un certain concept, il en devient ennuyeux pour ne pas dire chiant. En plus, la personnalité féminine et masculine du héros nous laisse déjà présager certaines ficelles scénaristiques. En analysant l’œuvre quand on a tout les éléments en main, on se rend qu’il y a pas mal d’incohérences dans des scènes précédentes. Des moments surprenants pour le héros qui n’aurait pas du l’être finalement. Ethan Hawke se livrera à une interprétation médiocre et peu enthousiaste. Sarah Snook qu’on aurait du grimer un peu mieux sur sa transformation est elle aussi du niveau de son partenaire. Seuls les disparitions pour entamer le voyage dans le temps restent sobres et sont réussis, ça fait peu comme réjouissance pour un film qui se voulait original.

Le seul mérite qu’a le film est de ne ressembler à aucun autre (à ma connaissance). L’idée originale aurait du rester à l’état de livre, parfois il suffit de se contenter d’un unique format au risque de se vautrer lamentablement. Superficiel, faiblard et accumulant les paradoxes temporels, on ne peux pas faire n’importe quoi non plus prétextant être dans de la SF, voilà une œuvre qui ne rentrera pas au panthéon du voyage dans le temps.

3 thoughts on “Predestination (2014)

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