Rock-o-rico (1992)

Rock-O-Rico

Réalisé par Gary Goldman, Don Bluth

Avec Glen Campbell, Toby Scott Ganger, Christopher Plummer
Pays:  Irlande,   Royaume-Uni,   États-Unis
Genres : Comédie, Familial, Animation, Fantastique, Musique
Durée : 1 h 17 min
Année de production : 1991
4.5/10

FESTIVAL DU FILM JEUNESSE Pratique. Rock-o-Rico, un film qui revient de loinPourtant fan du travail de Don Bluth, notamment sur le triptyque Dragon’s lair, avec cette adaptation très libre de la pièce d’Edmond Rostand « Chantecler », le résultat est assez décevant.

Si on est rapidement conquis par le coup de crayon de Don Bluth avec son univers coloré, ses ciels violets et ses personnages animés, la trame de l’histoire est assez légère et souvent maladroite. Même si l’idée de mixer les process ne peut que nous ravir, l’introduction du « live dans l’animé » avec ses mauvaises incrustations a du mal à conquérir le spectateur, surtout après les essais plus que réussis de la part de Roger Rabbit en 1988, voir Cool World, la même année.

Bourré d’ellipses scénaristiques, Rock-o-Rico souffre d’une histoire confuse. Dès les premières minutes du film, le personnage du coq Chantecler, qui devrait être le véritable héros du film, est mis à mal dans ses convictions et quitte la ferme. Le réalisateur délaissera ainsi rapidement le personnage pour centrer le film sur la quête d’Edmond et de ses copains. Ainsi, le scénario semble se reconvertir dans une quête minimaliste et peu attrayante. Reste des personnages haut en couleur et un méchant magnifiquement stylisé. Tous travaillés et incroyablement attachants, d’Edmond le petit chat à Patou le chienen passant par Long-Bec l’hystérique pie claustrophobe et Dos-Rond, un minuscule hibou aussi diabolique que maladroit, le spectateur peine à s’émerveiller devant cette basse-cour, sans parler du peu mémorable Rock-o-Rico, coq orgueilleux et machiste qui règne en « crooner » sur la ferme. Même si le tout est assez mélodieux et attachants, les différentes frasques apportent peu de tension. Le charme est trop rapidement rompu et les chansons d’Eddy Mitchell rendent l’œuvre assez kitsch. Déçu!

Rock-O-Rico est donc un film mineur qui souffre d’un manque d’ampleur. Trop banal, il ne rend pas justice au talent du grand Don Bluth. C’est malgré tout une belle œuvre qui vaut indéniablement le coup d’œil tant elle cristallise un cinéma d’animation totalement disparu.

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