Soul (2020)

Soul

Réalisé par Pete Docter

Avec Jamie Foxx, Tina Fey, Ahmir-Khalib Thompson
Pays:  États-Unis
Genres : Animation, Comédie, Drame, Musique, Fantastique
Durée : 1 h 40 min
Année de production : 2020
7.75/10

CRITIQUE de Soul : un film adulte et introspectif pour les âmes en peine de Pixar - GAMERGEN.COMDernier né de chez Pixar, Soul est de nouveau une réussite de la part de la firme. Certainement le plus complexe, le plus métaphysique et le plus adulte des Pixar… Mais encore une fois, Pete Docter sort des sentiers battus pour nous offrir une histoire aboutie et engagée. L’inspiration de Docter est toujours aussi étonnante et fait de nouveau plaisir à voir. Dans sa peinture de l’au-delà, le studio fait preuve d’une de ses plus fortes inventivités, à ranger aussitôt aux côtés de Monstres et Cie et Vice Versa du même réalisateur.

Le récit est dense, les personnages se mélangent, happant le spectateur dans un monde ontologique, onirique bien que funeste. Soul aborde la question du sens de la vie. Mais aussi le sens de la mort. Il faut souligner l’audace du studio de vouloir faire des films pour toute la famille avec des sujets par forcément évidents. Quelques éléments peuvent être assez sombres, surtout quand on se penche sur le cas de numéro 22, âme déchue, qui estime ne pas être assez bien pour vivre par le poids de son passé, la perte du goût de vivre et son éviction dans la “presque mort”. Heureusement, tout cela est noyé dans une imagerie magnifique aux peintures surréalistes et agrémentée de quelques gags dont l’inversion des âmes entre le héros et son chat. Les personnages sont assez attachants, pas tous, mais l’essentiel autour du jazzman est dit avec une tendresse grandissante à travers une introspection valable et des passages jazzy efficaces.

Soul est de nouveau une œuvre profonde. Une thématique abstraite qui laisse toujours plus d’opportunités à Pixar d’inventer avec toute la virtuosité qui les caractérise. Une véritable quête du sens de la vie, de passion et surtout de reconnexion avec sa propre existence. Cependant, chaque instant raconté n’est qu’une préparation au dernier acte qu’on imagine immédiatement, peu importe le parcours emprunté. Si l’on peut regretter que Pete Docter n’ait pas suivi son intention première, et qu’il ait changé la fin en cours de route, reconnaissons toutefois que le réalisateur est parvenu à un compromis intéressant.

Une incarnation du deuil onirique signé d’une main de maître de chez Pixar, Pete Docter. La firme est loin d’être morte même quand leur 23ème œuvre se retrouve catapultée dans les contrées de la VOD.

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