Zero theorem (2014)

Zero Theorem

Réalisé par Terry Gilliam

Avec Christoph Waltz, David Thewlis, Mélanie Thierry
Pays :  France,   Royaume-Uni,   Roumanie,   États-Unis
Genres : Drame, Fantastique, Science Fiction
Durée : 1 h 46 min
Année de production : 2013
5.5/10

C’est décevant pour du Terry Gilliam (même si il reste fidèle à ce qu’il fait depuis des années). Peut être parce que finalement la réalisation du film n’a pas été entaché par un acteur mort, une maladie d’un comédien, ou juste sa guigne légendaire qui s’est peut-être enfin dissoute. Enfin quoi qu’il en soit le monde de Gilliam est encore bien ancré à la pellicule, on est dans une pseudo continuité de Brazil, dans un décor futuriste farfelue et riche à la limite de l’imaginaire.

Christopher Waltz qui n’est pas tout seul dans sa tête semble être parfois seul face à son écran. Aliéné par ce monde en totale connexion, il va devoir trouver un sens à l’existence, à la vie. C’est parfois le regard pantois qu’on y découvrir ses équations avec son petit jeu de « rubicube » dans lequel il tentera de combler le vide, face à des recherches dont on a du mal à définir le sens nous même. En parallèle, si l’existence et l’origine de la vie est sa quête principale, c’est la sienne qui va prendre un joli tournant dans la rencontre avec Mélanie Thierry. Heureusement elle apportera les couleurs qui manquaient dans la vie parfois redondante de Waltz. Une jolie performance qui fait plaisir pour la petite française. Les rôles au second plan comme celui de David Thewlis, Lucas Hedges ou Matt Damon sont un peu léger, il aurait était plus judicieux de les approfondir, au dépend de sortir de la solitude de Waltz/Qohen.

Entre virtuel et réalité, les théories métaphysiques ne sont pas assez claires, Gilliam perd le spectateur et finalement on aurait aimé plus une révélation sur notre existence qu’une métaphore sur la vie amoureuse de Waltz. Les images nous transportent mais les propos racontés ne sont pas assez nombreux pour se livrer à des interrogations sur le but premier du film. La poésie a oublié de m’impliquer dans la profondeur des propos théoriques et du sous niveau de lecture. On se fait notre conclusion, c’est joli mais ça manque de teneur.  Le rêve n’est pas trop loin, mais l’ennui parfois l’accompagnait.

Le scénario n’est pas à la hauteur de l’esthétique propre à Gilliam. Il a tenté de nous transporter mais ce n’est fait qu’à moitié. En tant qu’œuvre très personnelle de l’auteur on appréciera partiellement son travail et sa folie.

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