Imitation game (2015)

Imitation Game

Réalisé par Morten Tyldum

Avec Benedict Cumberbatch, Keira Knightley, Matthew Goode
Pays:   Royaume-Uni
Genres : Histoire, Drame, Thriller, Guerre
Durée : 1 h 54 min
Année de production : 2014
7.75/10

Inscrit sur la Black List en 2011 comme étant le scénario inadapté qui donne le plus envie d’être produit, c’est en 2013 que l’équipe du film s’affaire au personnage de Turing et sa mythique machine Enigma. Exactement l’année où la reine Elizabeth réhabilitait, à titre posthume, l’implication de cet homme pour son rôle essentiel et indispensable durant la guerre. Les chemins, entre cinéma et réalité, se croisent afin de développer un film autour d’une histoire vraie qui n’allait certainement pas passer inaperçue.

Même si les scénaristes prendront quelques libertés par rapport à la réalité, le scénario apporte pas mal d’informations sur ce volet de notre histoire, jusque là peu connue et qui a le mérite d’être conté ici solennellement. Si Hitler a fait couler beaucoup d’encre, de sa dictature à sa mort présumée souvent remise en question, l’histoire de Turing n’a jusque là pas fait autant d’émule. Et pourtant c’est autour de ce véritable héros de guerre que le réalisateur Morten Tyldum y consacrera près de deux heures de films. Avec un rythme lent, la composition orchestrale d’Alexandre Desplat et la photographie chaude autour d’un sujet glacial se combinent favorablement.

Un biopic réussi mais qui se s’écartera jamais du classicisme de ce genre de film. Entre tristesse, compassion et mérite, le courageux Turing, va réussir, avec toute la passion qui l’anime à défier les Allemands et leur fameuse machine de communication. Brillamment interprété par Benedict Cumberbatch, l’acteur livrera toutes les émotions d’un homme avec ses faiblesses et ses doutes. Liée à sa partenaire de travail jouée par Keira Knightley, le couple inassorti n’apporte pas grand chose à l’intrigue si ce n’est de conserver la réalité du sujet. Keira Knightley, creuse comme à sa grande habitude n’apporte aucune force à son personnage. Même Mark Strong qui se payera une coupe de cheveux aura plus de puissance qu’elle, en proposant un protagoniste ambigu sans savoir si il est de confiance.

Deux sujets tabous gravitent autour d’un unique homme et deviendront l’essence même d’un scénario habile et fort. Le premier sera le décryptage de la machine allemande Enigma, même si ça manque un peu de technique,  on appréciera d’y découvrir les origines de l‘intelligence artificielle qui stabiliseront la Seconde Guerre mondiale. Un travail retranscrit sobrement même si tout n’est pas à l’origine de cet homme. Le second sujet sera plus incisif, même s’il ne concerne que la vie de Tuning. En effet, à l’époque les tendances homosexuelles étaient interdites.  Sa castration chimique sur sa fin de vie (selon certaines rumeurs la raison d’un présumé suicide) est aussi dramatique que l’étouffement d’un travail remarquable, aujourd’hui reconnu d’utilité publique. Une non-reconnaissance absurde autour d’une sexualité dévoyée totalement illusoire de nos jours!

Un biopic d’utilité publique dans lequel on en ressort obligatoirement grandi. Imitation Game décrypte un volet de notre histoire par une démonstration habile des mathématiques pour devenir l’outil le plus profitable pour vaincre Hitler!

Nota: On remerciera au passage le créateur Turing, à l’origine de nos ordinateurs, sans qui vous ne pourriez pas me lire.

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