Johnny Mnemonic (1995)

Johnny Mnemonic

Réalisé par Robert Longo

Avec Keanu Reeves, Dina Meyer, Takeshi Kitano
Pays:  Canada,   États-Unis
Genres : Science Fiction, Thriller, Aventure, Action
Durée : 1 h 38 min
Année de production : 1995
3.75/10

Adapté d’une nouvelle de William Gibson (1986), Johnny Mnemonic, basé sur un concept de cyberpunk, souffre d’une réputation de naufrage financier et d’exemple type de la SF bancale. Si l’univers est assez réussi avec quelques pensées philosophiques intéressantes, le scénario est bien trop léger, trop court pour mettre en place un univers ambitieux.

Keanu Reeves se transforme ici en vulgaire clé USB qui doit être protégée. Le texte d’introduction est un véritable calvaire puisque qu’il se révèle assez brouillon et le potentiel du métrage aurait clairement mérité une intrigue plus consistante.

Réalisé par Robert Longo, artiste contemporain, peintre et sculpteur, l’erreur a été de ne pas choisir un véritable réalisateur pour organiser les idées et les images. Pourtant quelques noms comme Syd Mead (consultant FX), Vincenzo Natali (storyboard), Brad Fiedel (compositeur) sont présents, mais ne sauveront pas du naufrage cet essai. À l’avènement d’internet, les techniciens du film ont quand même réussi a créer des images de synthèse, aujourd’hui obsolètes, mais qui auraient mérité d’être inscrites dans un film urbain plus marquant. Johnny Mnemonic est coincé dans un espace sensoriel constitué de vide absolu.

Voir Keanu Reeves ne nous réjouit pas pour autant. Son errance est parfois un supplice et dès lors où il se connecte en wi-fi avec un dauphin télépathe à l’œil rougeâtre, bardé d’un casque cyberpunk, la désolation nous accapare ! Dolph Lundgren en prêcheur du futur, complètement possédé et avide de pouvoir, crucifiant ses victimes à coups de couteaux incarne un des pires méchants du cinéma. Enfin, on se demande ce que Takeshi Kitano est venu faire ici ! Insulte au bon goût, l’auteur William Gibson sera lui-même très critique envers le film. Bien qu’il soit considéré comme l’unique scénariste, il insiste depuis des années sur le fait que ce n’est pas son scénario qui a finalement été produit.

Malgré un certain attachement à l’environnement créatif du film, Johnny Mnemonic manque de bonnes idées et d’une véritable aura,.pour devenir totalement « obsolète » aujourd’hui.

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