Marcel, le coquillage (avec ses chaussures) (2023)

Marcel le coquillage avec ses chaussures

Réalisé par Dean Fleischer Camp

Avec Jenny Slate, Dean Fleischer Camp, Isabella Rossellini
Pays:  États-Unis
Genres : Animation, Comédie, Familial, Drame, Aventure
Durée : 1 h 18 min
Année de production : 2022
7/10

Marcel the Shell — The Screening RoomPoétique, onirique, charmant, Marcel, le coquillage (avec ses chaussures) est une œuvre qui semble sortir de nulle part et qui nous cueille face à sa sensibilité et son honnête message d’amour et d’innocence. Sous sa forme de faux documentaire composé de courtes séquences que le réalisateur a tournées durant deux ans, on y découvre une charmante tranche de vie, simple et touchante, qui parvient à maintenir notre intérêt en dépit d’une intrigue minimaliste.

 Avec une image immaculée, le réalisateur Dean Fleischer Camp exploite des prises de vues macroscopique sublimes, à l’image de la série Minuscule. Adapté de son propre court-métrage datant de 2010, Marcel enchaîne les situations qui mettent une réelle emphase sur le burlesque (il est bon de rappeler que Marcel est un coquillage qui porte des chaussures). À chaque problème, une solution, Marcel enchaine les idées ingénieuses pour survivre. Une tranche de pain de mie comme matelas, un pot de miel pour y tremper ses pieds afin d’escalader les murs et atteindre des endroits en hauteur, une balle de tennis comme moyen de se déplacer dans la maison, tout est fait pour nous apaiser alors que cet petit être n’est voué qu’à périr dans monde aussi hostile pour lui, loin du sable blanc et de la mer.

Le scénario prend une tournure plus dramatique, plus sérieuse dans une seconde partie. Une histoire qui prend son essor et qui approfondira l’affection émergente entre le personnage et le spectateur, afin d’aborder des thématiques plus sombres. Traitant le manque de l’autre, la perte d’un proche ou encore la force des liens familiaux, la morale ne peut qu’être délicieuse. Cependant, la conclusion ouvrira le conte sur une multitude de personnages animés, oubliant finalement le « vivant » et l’attachement que l’on a pour une famille de coquillages, parce qu’au final tout bouge sans véritable cohérence… Enfin, pas plus qu’un coquillage qui a des chaussures, me dira-t-on!

Marcel est tendre, Marcel est mignon, Marcel est doux!

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