Oblivion (2013)

Oblivion

Réalisé par Joseph Kosinski

Avec Tom Cruise, Morgan Freeman, Olga Kurylenko
Pays:  États-Unis
Genres : Action, Aventure, Mystère, Science Fiction
Durée : 2 h 06 min
Année de production : 2013
7/10

Joseph Kosinski adapte en long métrage son propre roman graphique du même nom. Alors qu’il s’était bien crouté sur la reprise de Tron 2.0, en tout cas à cause d’un scénario défectueux, car graphiquement y avait de l’idée, il se remet en selle sur un sujet qu’il maitrise mieux, et va briller de nouveau par l’aspect graphique de son film.

Calme, fluide, clean, épuré, Tom Cruise va se balader dans un monde post-apocalyptique sans vie, sans âme. Habillé en blanc, dans un décor grisâtre, muni de son Nintendoscope, il va nous faire voyager à bord de son vaisseaux sans savoir ce qu’il va y trouver. On suit sa mission avec entrain, comme lui, pour y découvrir ce qu’il ne se doutait pas.

Les références à la science-fiction se font ressentir que ce soit avec ID4, 2001 ou encore plus avec le récent Moon. Mais le film garde son âme, sa structure propre à son histoire, ses décors et sa symbolique avec en prime le cœur du vaisseau en forme de tétraèdre (visible sur le billet de 1$). Un ensemble qui nous permet de nous évader dans un monde à la fois qui fait peur, mais à la fois qu’on aime parce qu’il est notre Terre. Bien entendu, afin d’appuyer la relation avec sa planète, le réalisateur et son acteur vont passer par des monuments historiques connus. Ca parait parfois improbable quand on voit qu’il n’y a plus rien dans les villes excepté le Capitole, le Pentagone ou l’obélisque de Washington mais ce n’est pas grave, on aime se repérer sur cette planète bleue qui est devenue grise par ses déserts arides.

Shoot par une Sony F65, le film ne va jamais surenchérir dans le gros film bourrin et va à l’essentiel de sa quête, tout en gardant un graphisme splendide. Les incohérences se font ressentir à la fin, surtout face à l’intelligence qui se trouve face à Cruise et qui ne détecte pas ses mauvaises intentions, ni sa nouvelle identité (52 au lieu de 49: je spoile pas, ceux qui auront vu le film comprendront). Ça parait improbable, mais ça n’empêche pas d’avoir une histoire qui tient bien la route et que je n’avais pas détecté. On est un peu frustré de pas voir les autres numéros mais c’est tout aussi intimiste et ce n’est pas si mal. Après Daft Punk, Kosinski fera composer la musique de son film par un nouveau groupe français: M83 qui arrivera à révéler les images et a soutenir le petit casting de 4 acteurs (Cruise, Freeman, Riseborough et la plus mitigée Kurylenko) qui tient remarquablement bien le film.

Un long-métrage sobre qui ne cherche pas à jouer au petit malin et ne tombe pas dans la gratuité. Le mystère qui règne sur Terre se dévoile petit à petit et on découvre la vérité que Tom ne cherchait pas. La direction artistique et sa réalisation impeccable offre un bon moment de cinéma dans un terrain qui m’a conquis dès l’amorce du film.

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