Vincent doit mourir (2023)

Vincent doit mourir

Réalisé par Stéphan Castang

Avec Karim Leklou, Vimala Pons, Hervé Pierre
Pays:  France
Genres : Thriller, Fantastique, Comédie, Drame
Durée : 1 h 55 min
Année de production : 2023
5.5/10

Premier long métrage de Stéphen Castang, Vincent doit mourir est une œuvre qui mélange les genres entre comédie noire, film de zombie et série B. Cependant, le scénario n’a pas grand-chose à dire et aurait gagné en qualité en tant que simple épisode de Black Mirror ou de la Quatrième dimension.

La mise en scène est assez élémentaire, on suit sans peine le personnage, en cherchant le mobile très mystérieux des gens à vouloir tuer Vincent. Le seul personnage féminin avec son grain de folie aussi, interprétée par Vimala Pons, vient apporter un peu d’humanité dans ce monde de brute.

SCRIPTOCLAP - Vincent doit mourirLa « douce » violence règne tout au long du récit. Vincent se fait hâtivement cogner et la situation en devient presque drôle. La dramaturgie perd de son effet pour se transformer petit à petit en grosse farce. Il est impossible de ne pas voir dans Vincent doit mourir, un regard sur la violence omniprésente dans notre société qui accumule la colère, exacerbée par une actualité de plus en plus anxiogène.

Alors que le film progresse, de plus en plus de personnes sont affectées par la vague de violence, donnant lieu à quelques scènes d’action typées « zombies ». Malgré un passage étonnant à la sortie d’un centre commercial et une scène apocalyptique sur l’autoroute, aucun grand événement n’évoque véritablement le chaos d’une situation que l’on ne maîtrise plus. Nous sommes dans du Bird box à la française!

Le phénomène s’amplifie et se déplace d’un personnage à l’autre, sans toujours obéir aux mêmes codes. La mise en scène échoue pas mal sur les effets du regard, faute à un acteur, Karim Leklou, molasse et peu charismatique. Le réalisateur ne propose aucune solution pour se détacher de cette violence en cherchant des moyens de se libérer, plutôt que de continuellement fuir. La fin sans explication, n’est quant à elle pas gênante, peu rationnelle, voir fantastique, sauf si on fouille dans le complotisme. Chacun se fera sa conclusion!

La violence sociétale et le repli sur soi, se retrouvent noyés dans cette épopée sauvage en devenant burlesques lorsque Vincent tente passivement d’éviter les coups-de-poing.

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