Ad Astra (2019)

Ad Astra

Réalisé par James Gray

Avec Brad Pitt, Tommy Lee Jones, Ruth Negga
Pays:  Brésil,   Chine,   États-Unis
Genres : Science Fiction, Drame, Thriller, Aventure, Mystère
Durée : 2 h 03 min
Année de production : 2019
4/10

C‘est un crève cœur de voir qu’un tel film de science-fiction se résume à une multitude incohérences nous détachant totalement de cette histoire bancale et irréaliste. Si Ad Astra à l’apparence d’une grande épopée spatiale de science-fiction, c’est avant tout un voyage introspectif, celui de l’astronaute interprété par Brad Pitt. Malheureusement, la psychologie du personnage est faussée par des mauvais choix scénaristiques, sans oublier l’inutilité de certains personnages dont la belle Liv Tyler.

Résultat de recherche d'images pour "ad astra"En effet, le scénario est franchement écrit avec les pieds. Comment les scénaristes ont réussi à convaincre la production de se lancer sur de telles inepties. L’idée première d’envoyer Brad Pitt sur Mars est totalement injustifiée. Comme si Brad Pitt ne pouvait pas envoyer un message vidéo de la Terre quitte à être relayé numériquement par Mars, vu que la planète est habitée. Ensuite, vient le moment de la conquête de Neptune. Une mission de 80 jours que la NASA aurait très bien pu assumer seule avec un module de recherche. M’enfin, voilà que Pitt s’envoie en l’air en rentrant dans une fusée par les réacteurs en ébullition sans que cela ne le chatouille au vu d’une chaleur intense.

Pas loin de 80 jours plus tard, barbe naissante, l’astronaute isolé tombe pile sur le module de son père, Lima, dans l’immensité de notre système solaire (nota: Lui faire penser de jouer au loto dès sa rentrée sur Terre). La rencontre est totalement détachée, sans émotion et pourtant après plusieurs années de séparation, il y avait matière de faire couler quelques larmes. On continue. La volonté de son père est d’aller hors du système solaire, et pourtant ça fait des dizaines d’années qu’il traine ici. Il attend quoi depuis 16 ans alors que son fils a traversé la totalité du système solaire en 80 jours…

Les incohérences scientifiques perdurent avec une sortie dans l’espace un peu plus dynamique, histoire de nous éveiller un peu. Mais comment peut-on traverser des anneaux, rochers immenses gravitants à très grandes vitesses muni d’un vulgaire bouclier. Et vient le moment final détonant d’idiotie. Pitt doit rentrer, sans carburant. Mais grâce à sa visée ultime, il va faire exploser une charge nucléaire et se faire éjecter dans l’espace sur plus de 4500 millions de kilomètres, en direction d’un grain de sable, la Terre, sans dérive. Quel talent.

Alors que reste-t-il d’une telle épopée? Une introduction simple et une course poursuite sur la Lune intéressante, le reste s’envole dans la stratosphère des incohérences mal gérées. Beaucoup dirons que nous sommes au cinéma, pas besoin d’être réaliste pour être explicite, cependant on n’a pas envie pour autant d’être pris pour des cons.

La technique est présente, le scénario est totalement absent, rendant ce film de S-F fade et poussif.

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