Birds of Prey et la fantabuleuse histoire de Harley Quinn (2020)

Birds of Prey et la fantabuleuse histoire de Harley Quinn

Réalisé par Cathy Yan

Avec Margot Robbie, Ewan McGregor, Mary Elizabeth Winstead
Pays:  États-Unis
Genres : Action, Crime, Comédie
Durée : 1 h 48 min
Année de production : 2020
6.5/10

BIRDS OF PREY ET LA FANTABULEUSE HISTOIRE DE HARLEY QUINN (Critique)Après le décevant Suicide Squad, voici le spin off autour d’Harley Quinn!

Premièrement, la vraie bonne idée du film est d’avoir rapidement exclut le personnage du Joker joué par Jared Leto. Comme si les producteurs avaient compris qu’avec Suicide Squad, Harley Quinn était réduite qu’à de vulgaires apparitions, vivant dans l’ombre du Joker et pouvait offrir bien plus, à travers sa propre émancipation. La scission est assez intelligente parce que ce spin-off ne renie pas ses origines, l’introduction ne fait que couper la dépendance amoureuse d’Harley envers son clown favori.

Secondo, en s’orientant sur le spin off d’Harley Quinn, cela permet d’offrir facilement un divertissement décalé et coloré, à l’image du personnage. La mise en scène est décomplexée, avec une narration redondante et faussement alambiquée, on apprécie tout de même la construction de la nouvelle vie du personnage. Bon, on va vite s’apercevoir que le scénario sonne creux assez vite mais avec quelques artifices, on arrive à bout du film sans trop de déplaisir. Ewan McGregor, bien stylé, va tout faire pour nous proposer un méchant viril et détestable. Là aussi, on va être confronté à un personnage stéréotypé qui n’a pas grand-chose dans le pantalon et sera expédié, aussi vite… qu’un dégoupillage de grenade. Et le coup du masque de bad-guy, on se questionne encore sur son utilité « filmique », si ce n’est de donner un nom au personnage [attention l’originalité: black mask].

Alors que reste-t-il dans ce grand méli-mélo de gentils contre les méchants? Et bien un film qui a du style, porté par son actrice principale. Les chorégraphies sont toutes réussies et percutantes. Harley Quinn et son équipe fracassent des malfrats armés jusqu’aux dents avec beaucoup de bonheur et d’énergie, et ces séquences d’actions ne manquent pas d’inventivité. De plus, le film s’ouvre sur une séquence animée. Surprenante, drôle, cohérente, c’est un choix artistique très louable. Enfin, la réalisatrice arrive à mêler au monde du comics ultra-machistes, une intrigue au féminisme exacerbée. Alors effectivement le côté girl-power peut agacer, reste dans l’air du temps, mais correspond totalement à la psychologie du personnage. On pourrait juste remettre en cause le choix de ses partenaires entre Rosie Perez qui a laissé son charisme au placard, bien loin de la rebondissante Renée Montoya du comics, Mary Elizabeth Winstead aka Huntress qui par le passé fût bien plus inspirée, sans oublier l’insipide Black Canazry. A proximité de Margot Robbie, tout devient de suite plus fade et c’est dommage car il y avait du potentiel pour faire un film haut en couleur avec un réalisateur « aguicheur » (qui a soufflé Zack Snyder), bien plus que la version proposée!

Décomplexé, fun, divertissant, coloré, séduisant… tout ça, mais pas assez!

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