Impossible (The) (2012)

The Impossible

Réalisé par Juan Antonio Bayona

Avec Naomi Watts, Ewan McGregor, Marta Etura
Pays:  Espagne
Genres : Drame, Thriller
Durée : 1 h 47 min
Année de production : 2012
8/10

Tiré d’une histoire vraie, celle de María Belón et de sa famille qui a du faire face au le chaos d’une gigantesque catastrophe naturelle : le tsunami du 26 décembre 2004 en Thaïlande. Ce film catastrophe est avant tout un film sur relations humaines, les conditions de vie extrêmes dans un monde hostile balayé par la plus grande vague de Tsunami enregistré.

La catastrophe s’abat froidement sur la Thaïlande dès les premières minutes du film, pas le temps de découvrir des belles images aquatiques ou du Club Med, on est happé dans cette vague boueuse. On est retourné dans tous les sens, c’est impressionnant de réalisme. Et même si trop court car la scène du Tsunami se focalise sur qu’un unique endroit, elle n’en reste pas moins très forte. Sur le coup frustré d’en voir pas plus, j’ai été conquis à la fin avec une reprise de cette scène sous un angle beaucoup plus aquatique, et surtout beaucoup plus piquant pour Noami Watts. Au final j’en avais pour mon argent, même si c’est triste de jouir d’une catastrophe qui a tué des milliers de vie. Mais le coté impressionnant et inédit à nos yeux nous rend curieux et nous projette dans cette vague, nous laisser penser à ce que nous ferions dans cette situation.

La famille est alors très vite séparée, entre cadavres, arbres arrachés, voitures flottantes, maisons détruites et détritus voguant. Là commence une quête des deux cotés pour se retrouver. En tant que spectateur on a rapidement espoir, car nous savons que les deux parties sont vivantes, eux sont dans cette incertitudes de ne jamais se revoir. C’est impressionnant de voir une catastrophe toucher la totalité de la population: les riches, les pauvres, les touristes, les médecins… pas de répit pour personne. Les hôpitaux sont assiégés, on est dégouté par l’hygiène qui ne peut plus être contrôlé, ça pleure, ça crie, ça court dans tous les sens, on est totalement dans l’action.

Naomi Watts nous livre une interprétation juste et touchante, elle en devient méconnaissable par moment. Elle est aussi talentueuse dans son rôle de mère qu’en tant que victime. Sa scène ou elle vomi la boue et on ne sait quoi avec est assez gerbante. Son mari joué par Ewan McGregor est lui aussi assez troublant, et attachant. Même si un de ses gestes est totalement improbable (mais vraie?) en laissant ses deux gosses, la seule chose qui lui reste et sur laquelle il doit s’accrocher, partir à l’autre bout de l’île dans un monde apocalyptique, avec des gens devenus fous et déboussolés. C’est véritablement une grosse connerie d’agir de cette façon et le moyen de se perdre encore plus, et y a peu de chance dans un tel univers de se retrouver. Le jeune Lucas qui prend pas mal de directive, et l’idée qu’un gosse soit aussi présent durant la survie de sa mère peut devenir parfois insupportable, mais il ne faut pas oublier que dans un moment pareil il faut être courageux et fort pour survivre. Et le petit Tom Holland s’en sort vraiment bien dans cette survie, il a une belle performance et surtout le bon rôle certainement mis sur un piédestal lors du récit de sa mère dans la véritable histoire.

Constitué avec la même équipe que L’Orphelinat (réalisateur, producteur, monteur, directeur photo, compositeur), le film nous livre toute son humanité face à une famille totalement déchirée par ce tsunami qui laissera derrière eux un pays retourné. Un film touchant, peu être trop larmoyant, mais une reconstitution vraie d’une catastrophe encore fraiche dans nos esprits.

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