Cabane dans les bois (La) (2012)

La Cabane dans les bois

Réalisé par Drew Goddard

Avec Kristen Connolly, Chris Hemsworth, Anna Hutchison
Pays:  États-Unis
Genres : Horreur, Thriller
Durée : 1 h 45 min
Année de production : 2012
7.5/10

La cabane dans bois est le film typique où on attend des rebondissements et le film ne s’en cache pas. Dès les premières minutes, on voit bien que l’endroit est louche, que le groupe de jeune va être manipulé mais on ne sait pas encore les raisons (bizarrement en voyant l’affiche j’aurai pensé qu’il jouerai avec la temporalité, mais rien à voir). A partir d’une trame archi-usé du cinéma d’horreur, Drew Goddard construit son récit pour se transformer petit à petit en une forme d’hommage au cinéma fantastique.

Entre Truman Show et Hunger Games, on pense découvrir un nouveau concept de reality-show qui va mal tourner mais la maison à bien plus à nous offrir. C’est dans la dernière partie que la jouissance est à son comble. La cabane nous offre des surprises au delà de nos espérances, un bordel monstrueux d’images sublimes et jouissives. Pour de la surprise c’est de la surprise!

Drew Goddard qui réalise ici son premier film (aidé à l’écriture par Joss Whedon) semble se faire la main sur une histoire de maison hantée et de zombie assez banale, et peu intéressante sur la première partie. Mais l’ex-scénariste de Lost et Cloverfield, nous sort son talent au fur et à mesure, nous laissant sur le cul avec un twist original. Et même si les films à twist se regarde difficilement deux fois, j’ai déjà bien envie de me refaire ce film rien que pour le bouquet final, moins pour la première partie qui reste ordinaire voir quelconque même si utile pour amener la suite. Bien entendu, tout n’est pas bon à prendre.  La justification des dessous de la cabane est assez poussive et en deçà du reste, reprenant la même morale, le même concept que Midnight Meat Train. Mais, c’est ce qui se cache sous la cabane qui change, qui nous rend addict à ce genre de scène, qui nous en fout plein les yeux en mixant un tas de … (dur dur de ne pas spoiler le film) … choses horrifiques. Mais cette troisième partie c’est du grand n’importe quoi, un joyeux bordel, une cacophonie de l’image, on est à la fois horrifié tout en étant hilare.

Les 5 personnages triés sur le volet sont des stéréotypes propre du film d’épouvante avec le beau gosse (ouf, on arrive à oublier Thor), l’allumeuse, le débile (voix affreuse en V.O), la vierge, et l’intello. Mais là aussi tout est justifié, chaque personnage est choisi pour une cause qui sert le scénario. Le réalisateur arrive à se moquer des codes et clichés de ce genre de films, en détachant volontairement le groupe par un subterfuge grossier. Il arrive brillamment à manipuler les figures du fantastique en renouvelant par la fin le genre. Enfin l’intégration de toutes les « surprises » en CGI restent relativement réussies.

Un film malin et surprenant. Et même si on sait qu’on va être surpris je ne pensais pas l’être de la sorte.

Edit: revu en 2013 (-0.25)

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.