Sale temps à l’hôtel El Royale (2018)

Sale temps à l'hôtel El Royale

Réalisé par Drew Goddard

Avec Jeff Bridges, Cynthia Erivo, Dakota Johnson
Pays:  États-Unis
Genres : Thriller, Crime, Mystère, Drame
Durée : 2 h 21 min
Année de production : 2018
6.5/10

Avec sa mise en scène très théâtrale, Sale temps à l’hôtel El Royale dévoile un décor surprenant, posé à la limite des États de la Californie et du Nevada, là où les lois ne sont pas identiques. Haut en couleur, l’intrigue nous dévoile une panoplie d’étranges personnages conservant chacun une grande part de mystère à partager avec le spectateur en ce haut lieu de la dérive. En effet, l’hôtel cache d’innombrables secrets comme cet étroit couloir qui donne accès à toutes les chambres via des vitres sans tains. On y découvre certains secrets des protagonistes. Tout est mis en place pour nous questionner et nous mettre l’eau à la bouche.

Malheureusement ce mystérieux échafaudage va être totalement dévoyé par l’arrivée de Billy Lee. Tout le mysticisme déployé par l’hôtel et ses habitants est anéanti par l’impertinence et la folie du personnage odieux interprété par Chris Hemsworth. La singularité du film va se détourner vers le scénario basique et sans intérêt oubliant tous les mystères mis en avant jusque-là. Comme si les scénaristes avaient repris un scénario pour le continuer sans lire le début. Quel est l’intérêt d’avoir un hôtel aussi atypique? Pourquoi ne pas avoir profité des deux états pour jouer sur l’ambiguïté législative? Pourquoi le FBI s’est infiltré dans une chambre et que comporte la bobine de film? « L’illuminati Hemsworth » vole la vedette au reste du casting de prestige en faisant des tonnes. Le message du bien et du mal et des faux aprioris en devient balourd. Le suspens à l’origine Hitchcockien se terminera dans un enfer infâme et sans consistance scénaristique.

Sale temps à l’hôtel El Royal promettait beaucoup, passionnant sur plus de sa moitié, accablant sur sa seconde partie! Dommage, il y avait du potentiel et surtout une belle ambiance…

En demi-teinte, on ressort forcément déçu de voir que les sujets abordés sont totalement oubliés pour laisser place à un personnage arriviste totalement détaché du mystérieux hôtel jusque-là joliment exposé.

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