Cliffhanger : Traque au sommet (1993)

Cliffhanger, traque au sommet

Réalisé par Renny Harlin

Avec Sylvester Stallone, John Lithgow, Michael Rooker
Pays:   France,   États-Unis,   Italie
Genres : Action, Aventure, Thriller
Durée : 1 h 52 min
Année de production : 1993
8.5/10

Film culte des années 90, Cliffhanger, plus de 20 ans après, n’a pas perdu de sa superbe, même avec une photographie un peu vieillissante. Toujours plus haut, toujours plus fort, Sylvester Stallone, au meilleur de sa forme, va affronter le grand froid en tee-shirt face à une bande de méchants stéréotypés entrainés par un John Lithgow (remplaçant de Christopher Walken) sans scrupule, antipathique et acrimonieux.

Toute personne qui a vu le film, ne pourra oublier la mythique scène d’introduction. Suspendu à un câble, Sly va à la force de ses bras tenter de sauver sa partenaire. Aussi cruelle qu’il soit, que l’on apprécie ou pas le film, cette scène restera ancrée dans les mémoires. Une scène mémorable qui sera d’ailleurs parodiée par Jim « Ventura » Carrey, deux ans plus tard.

S’inscrivant dans cette tradition de suspense, d’où le titre Cliffhanger, terme repris dans les séries populaires pour désigner l’angoisse du prochain épisode, le scénario privilégie les multiples rebondissements. Quand on croit que tout est perdu, Super Sly, qui a une parfaite connaissance du terrain, va rapidement doubler les ravisseurs armés jusqu’aux dents pour nous livrer un final fracassant.  Renny Harlin à l’aise dans la neige comme l’attestait son précédent film, va exploiter efficacement les reliefs des Dolomites en Italie rendant les scènes d’affrontements plus gigantesques. Les décors sont vertigineux, les situations deviennent de plus en plus stressantes et c’est un peu de notre adrénaline que l’on partage avec notre héros qui est souvent face au vide. Si aujourd’hui on apprécie encore le film c’est pour l’aspect technique de l’époque, là où Sly a dû s’user les ongles accroché aux rochers. Et même s’il est doublé sur pas mal de cascades par un professionnel de l’escalade, Stallone qui a le vertige, a su s’engager vigoureusement sur un tournage dangereux. Cela se ressent à l’écran et c’est ce qui captive le spectateur à chaque instant.

La destruction du pont suspendu amènera une des scènes les plus sensationnelles du cinéma avec un saut vertigineux tant au point de vu de la cascade que de son orchestration. La scène de l’hélicoptère a souvent été décryptée dans des making-of retraçant les FX des années 90 pour avoir mêlé brillamment des maquettes imposantes et effets pyrotechniques. Renny Harlin a su mettre en œuvre une réalisation minutieuse, au profit d’un héros bourrin, dans des décors majestueux entre effets réels et trucages à l’ancienne. L’œil n’y voit que du feu ou presque, même si la HD n’aide pas à fondre certaines incrustations.

Le thème musical de Trevor Jones qui est repris à plusieurs reprises deviendra un thème estimé, même si la B.O. accuse le poids des années. Il s’inscrit parfaitement dans l’action jouant sans cesse sur le sentiment de danger et de suspense face à cette mythique traque inexorable.

Un thriller en montagne qui multiplie les scènes de bravoures anthologiques. Souvent copié, jamais égalé, Cliffhanger reste la pierre angulaire de l’actionner des années 90’s faisant autant sensation dans la filmographie de Sylvester Stallone que celle de Renny Harlin. Une traque au sommet haletante!

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