En eaux très troubles (2023)

En eaux très troubles

Réalisé par Ben Wheatley Avec Jason Statham, Wu Jing, Shuya Sophia Cai Pays:  Canada,   Chine,   États-Unis Genres : Action, Science Fiction, Horreur Durée : 1 h 56 min Année de production : 2023

5/10

Avec les moyens d’un blockbuster, Ben Wheatley arrive à nous pondre un produit pas loin de la qualité scénaristique d’un film des studios Asylum, friant de requins sempiternels et monstres apocalyptiques.

En eaux très troubles, au-delà du spectacle, est très décevant. S’introduisant 65 millions d’années dans le passé, le film tente de multiplier les créatures avec quelques dinosaures en quête de nourriture. Le genre de scène qui dévoile la chaîne alimentaire du crétacé, mais qui n’a aucun intérêt scénaristique si ce n’est imposer le mastodonte à l’écran dès les premières minutes.

Le film est ensuite scindé en deux parties. La première, sous l’eau, abordant les premières incohérences, dont la sortie de Jason Statham sous l’eau à 4 000 mètres de profondeur sans scaphandre! Une idée d’OceanGate? Au profit d’une science totalement à la ramasse, les scénaristes baladent le spectateur sans chercher une moindre crédibilité. Un point qui reviendra de toute façon à chaque fois que Jason Stahtam semble vouloir aborder une scène héroïque. L’esthétique sombre amoindrit les moments d’affrontements et franchement, on a hâte de remonter à la surface. La seconde partie, est en soit pas meilleure, mais esthétiquement l’esprit paradisiaque nous aide à contempler les belles images de mégalodon en chasse. Quelques moments de bravoures arrivent à nous captiver, mais l’increvable Jason Statham ne sauvera pas l’entreprise de la noyade. Il s’y emploie pourtant, à l’image, sans ménagement. Mais l’écriture est lamentable avec ces ridicules complots de vilains capitalistes pollueurs. La mise en scène parfois pas très lisible n’apporte aucune tension. Et, la gestion des péripéties laxistes, voire imbéciles, aura raison de la superpuissance de l’acteur britannique.

Au-delà d’un scénario bidon, le film n’aura même pas la vocation d’être a minima généreux. Et même si on aime les films de requins, on ne peut qu’être déçu du résultat.