Oiseaux (Les) (1963)

Les Oiseaux

Réalisé par Alfred Hitchcock

Avec Rod Taylor, Tippi Hedren, Suzanne Pleshette
Pays:  États-Unis
Genres : Horreur
Durée : 2 h 00 min
Année de production : 1963
8.5/10

Adapté d’une nouvelle de Daphné du Maurier dont Hitchcock avait déjà adapté deux de ses romans (La Taverne de la Jamaïque et Rebecca), le réalisateur nous offre ici un de ses films les plus noirs. Cette fois-ci le meurtrier ne se cache pas, il vous scrute du haut de son arbre et se déplace en volant et en masse. La terreur est constante, les attaquent sont sournoises et provoque un malaise chez le spectateur mais aussi pour les différents personnages qui tente de se déplacer à coté d’eux sans les provoquer.

Tippi Hedren qui aura son premier rôle dans ce film est sublime. Et quel rôle! Une interprétation qui lui value une semaine d’hospitalisation du à la fatigue suite à sa scène éreintante dans le grenier. On s’attache rapidement à son personnage aventurier et protectrice en quête d’un amour impossible. Elle est aussi belle que talentueuse, elle nous montrera un talent qu’elle réinvestira très vite dans son film suivant avec Pas de printemps pour Marnie ou elle sera de nouveau face à un sacré playboy. Ici c’est Rod Taylor qui empoche le rôle de beau gosse, son personne est limite cliché mais le couple est tellement attachant qu’on n’imagine pas que cette idylle ne fonctionne pas.

 Les attaquent sont assez surprenantes, même si aujourd’hui certains effets sont éculés. Les oiseaux mécaniques ont été fabriqués et rapidement de coté car la technique de l’époque ont vite rendu obsolète toute la mécanique dans les oiseaux. Les dresseurs ont joué un rôle capitale pour orienter les oiseaux dont certains ont été cousu au costume de Tippi l’a blessant au visage. Mais en plus il a fallu faire de l’incrustation en masse, pas toujours très réussie visuellement mais efficace dans l’intrigue du film. La scène d’attaque en ville est terriblement jouissive, on est presque dans un sketch avec une réaction en chaine d’accidents, de catastrophe et d’explosion indirectement manipulé par les machiavéliques oiseaux noirs. Un sombre noir qui vous fera fuir au prochain corbeau qui se posera près de vous.

Le spectateur sera en continuelle quête sur le mobile des oiseaux qui attaquent la ville de Bodega Bay sans en avoir d’explication. Chacun se fera sa fin, car Hitchcock décide de nous surprendre en nous offrant une fin très ouverte, là où le générique final nous surprend. Petit regret de voir que la scène finale à San Francisco avec les oiseaux perchés sur le Golden Gates fût abandonnée, et aurait permis d’imaginer que cette angoisse va se pérenniser et se développer sur le continent.

Les oiseaux est un film marquant par sa froideur, ses musiques souvent discrètes et ses cris angoissants. La maîtrise d’Hitchcock à la réalisation et l’ambiance palpable générale font des Oiseaux une référence du film d’horreur, là où le suspense et l’angoisse parviennent à leur paroxysme.

 

 

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