Nosferatu (2024)

 

Synopsis: Dans l'Allemagne de 1838, Thomas Hutter, agent immobilier, est envoyé en Transylvanie pour rencontrer le mystérieux comte Orlok, intéressé par l'achat d'une propriété à Wisborg. Laissant derrière lui sa jeune épouse, Ellen, sujette à des visions inquiétantes, Thomas découvre rapidement la véritable nature du comte : un vampire terrifiant. Pendant ce temps, à Wisborg, Ellen est de plus en plus tourmentée par des cauchemars prémonitoires liés à Orlok. Lorsque le comte s'installe dans sa nouvelle demeure, une série d'événements horrifiques se déclenche, plongeant la ville dans la terreur et la désolation.

 

Nosferatu

Réalisé par Robert Eggers

Avec Lily-Rose Depp, Nicholas Hoult, Bill Skarsgård
Pays:  États-Unis
Genres : Horreur, Fantastique
Durée : 2 h 13 min
Année de production : 2024
4/10

Faire revivre Nosferatu, chef-d’œuvre de 1922 et pierre angulaire du cinéma d’horreur, est un défi périlleux. Ce remake de luxe, malheureusement, échoue sur presque tous les plans. À vouloir trop en faire, il se noie dans une sur-explication pesante et un académisme sans âme. Là où l’original de Murnau déployait un personnage inquiétant, ce Nosferatu ne propose qu’une errance dans un musée poussiéreux, sans aucune perspective.

Tout est surligné, démonstratif, appuyé. Là où l’horreur naît du mystère et du non-dit, ce film préfère tout expliciter, nous privant du moindre frisson. Les dialogues enfoncent encore le clou, alourdissant un récit déjà dépourvu de la moindre tension dramatique.

Si quelques plans bénéficient d’une esthétique soignée, avec un style froid, noir et épuré, cela ne suffit pas à masquer la fadeur de l’ensemble. Le montage ultra découpé nuit à la fluidité du récit, les scènes s’emboîtent maladroitement, et l’absence totale de suspense achève de rendre l’expérience soporifique.

Mais le plus impardonnable reste le traitement du personnage de Nosferatu. Exit la silhouette cadavérique, les oreilles pointues et le regard spectral qui ont marqué l’imaginaire collectif. Put*** ici, on se retrouve face à un grand costaud moustachu digne d’une caricature d’un plombier russe, totalement dénué d’aura inquiétante. C’est une trahison pure et simple du mythe. On ne retrouve ni la singularité du Nosferatu de Murnau, ni le charme gothique d’un Dracula. C’est léché, certes, mais terriblement fade et inoffensif.

Un film qui tente d’exhumer un monument du cinéma, mais qui le laisse finalement plus mort que vivant. Un remake qui n’aurait jamais dû sortir de son cercueil.

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